Il était une fois un caniche papillon issu de terrier, noir à chaussettes blanches, né dans le département des Côtes d'Armor en 1996. A l'âge adulte, il se retrouva dans une belle petite maison bretonne aménagée telle une roulotte dans une cité médiévale de Bretagne.

Deux fois par jour, sa maîtresse lâchait sa laisse et le laissait courir librement dans un immense parc aux abords d'un théâtre appelé Juliette Drouet. Pour cette raison la maîtresse de MILOU empruntait ce nom-là.

De beaux arbres spontanés où qui poussent naturellement, se réservaient dans ce grand parc tels des tilleuls, érâbles champêtres, merisiers et cerisiers de Sainte-Lucie.

On y admirait donc des arbres "indigènes" (originaires de la région où ils poussent), peu sensibles aux maladies, adaptés à la terre, à l'humidité, résistants au gel, aux tempêtes et autres aléas climatiques. Le petit caniche-terrier papillon MILOU s'adaptait aussi parfaitement bien à la région. Son urine acide ne gênait aucunement notre ami, le BOULEAU. Il saluait quotidiennement son ami canin :

"Salu (en gallo) Milou ! Tu sais que je suis un bouleau verruqueux ?

- Ah bon ! Qui te l'a dit ?

- Le garde-forestier ! Il est venu se frotter à mon tronc ce matin. Et même que ma colonie pousse dans n'importe quel sol, même de mauvaise qualité. Moi je ne suis pas inféodé aux terres acides comme mon cousin le bouleau pubescent.

- Pour quelle raison le garde-forestier s'est déplacé ? Tu le sais ?

- Non. Il m'a mesuré. En plus, il a fait un grafiti rouge sur mon écorce. Là ! Regarde du côté du sorbier ! Je suis à la mode !

- C'est bizarre ce grafiti, non ? As-tu écouté le vent ce matin ?

- Oui, naturellement. Sirius brillait moins à cause de la pleine lune d'équinoxe.

- Equinoxe ? Ah oui ! La lune du Printemps !Ma maîtresse m'a donné un médicament dans du fromage pour me vermifuger...

- Oui, je sais. Le chat du parc subit le même sort domestique !"

Tandis qu'ils devisaient télépathiquement, Milou entendit siffler sa maîtresse, en guise d'appel. Il salua son ami l'arbre du parc et rentra chez lui plutôt inquiet. Toute la nuit, Milou fit des cauchemars.

Au petit matin ce qu'il redoutait venait de se passer. Complètement affolé, il jappa à l'encontre de sa maîtresse qui comprit immédiatement le drame. Le bel arbre décoratif, qui meublait le terrain nu, jonchait sur la pelouse? Milou contemplait tristement l'acte du garde-forestier. Il consola son ami, le bouleau, coupé au pied de son tronc !

" - Oh ! Mon bouleau, mon ami ! As-tu souffert ?

- Oui. J'ai été très surpris ce matin. Je t'ai appelé au secours. J'ai été tronçonné à 10 cm du sol pour favoriser la pousse de plusieurs troncs naturels...et.... je... croyais... être une source d'inspiration ?(1).

Milou et sa maîtresse consolèrent du mieux qu'ils purent le bouleau appelé aussi Betula Pendula. Milou lècha l'écorce de son essence tandis que sa maîtresse comptait son âge. Elle expliqua au petit chien malheureux son comptage. Puis elle chanta un chant ancien ou langue ancienne chamanique pour alléger le chagri de l'arbre coupé, encore meurtri.

Tous les deux restèrent ainsi jusqu'à l'apaisement de la mémoire du bouleau. Il n'écouterait plus le chant du vent dans ses branches et la danse de ses feuilles... Il n'examinera plus les étoiles. Désormais il ne restait plus à Milou que de se trouver un nouvel ami parmi les autres arbres du parc Juliette Drouet... car la vie continue avec la Nature, si belle, si magique, si généreuse !

(1) En Astrologie celtique, le Bouleau est "l'Inspiration".

JADE ET LE PETIT ESCARGOT DE LA BAIE DU MONT SAINT MICHEL

Un jour d'été 2009, dans un petit hameau de la baie du MONT SAINT MICHEL, la grande tatie de JADE fêtait ses 50 ans de vie.

Beaucoup de ballons de toutes les couleurs jaune, orange, bleu, vert, rose, violet et blanc étaient accrochés ça et là autour de la grande pelouse de la ferme-bergerie, belle maison bretonne toute en pierres de l'époque 1840.

JADE se comptait parmi les 33 convives de ce bel anniversaire où les couleurs orange et blanc dominaient. Les plateaux apéritifs circulaient entre les invités.

Soudain grande tatie avertit la petite JADE, âgée de cinq ans, blonde aux yeux bleu azur magnifiques. Monsieur ESCARGOT de la baie frôlait un terrible danger. Celui d'être écrasé par un pied humain. La petite fille s'en empara. Elle le prit dans ses mains pour le sauver.

Avec grande précaution, JADE déposa l'escargot sur son "pied", la partie plate de son corps, près d'un caillou, de l'autre côté de la pelouse, derrière le tronc de l'arbre pommier du Japon, bien à l'abri des invités du dîner-anniversaire.

Tout doucement, JADE parla à l'ami escargot :

"- Voilà escargot ! reste là aujourd'hui. Ne bouge plus du tout !

- Pourquoi ? Je cherche une feuille à manger et de la craie pour ma coquille...

- Ici il y a beaucoup de pieds et tu  peux être é-c-r-a-s-é !

- Mais que se passe-t-il petite fille bien gentille !

- Tatie fête son anniversaire dehors sur ta pelouse ! regarde il y a plein de ballons de toutes les couleurs accrochés partout ! et les grandes personnes invités, sauf grande Tatie, ne te voient pas....

- Mais je capte avec mes antennes !

- Oh oui.... mais y'a trop de monde ! tu vas mou....rir !

- Ce ne sont pas des oiseaux, ni des crapauds le monde ?

- Pourquoi parles-tu de crapauds et d'oiseaux, escargot ?

- Ce sont eux qui nous mangent, en général !

- Bon reste-là. Je te protège pour aujourd'hui !"

JADE déposa un doux baiser sur le coquille du gastéropode et veilla à ce qu'il reste caché. Accompagnés de ses deux cousins, elle cassa une feuille de laitue dans le jardin pour son protégé. Dans une des  chambres, à l'étage de la ferme-bergerie, elle trouva de la craie. L'escargot de la baie avait beaucoup de chance.

Quand JADE retrouva l'animal, celui-çi racontait sa mésaventure aux jeunes escargots et l'enseignement de sa race, éclots depuis quelques semaines dans un coin humide de la pelouse. JADE écoutait. Chaque escargot est à la fois femelle et mâle. Les escargots s'accouplent pour pouvoir pondre des oeufs, dans le sol, petits et blancs. Une toute petite carapace protège le petit escargot qui grandit très vite ! Les coquilles sont minuscules. Tu peux les observer à la loupe...

Les jardiniers les tuent car ils mangent les plantes des jardins. Les petits éclosent nombreux car les oiseaux en mangent beaucoup. C'est la loi de la NATURE lui précisa l'escargot adulte.

De retour à l'école, le lendemain JADE dessina sa rencontre avec l'escargot à la fois mâle et femelle. Un papa et une maman dans le même animal... puis la grande éclosion des minuscules escargots. Sa gentille maîtresse commenta son beau dessin aux jeunes élèves de son école maternelle. JADE était très contente. Elle répandit des ballons dégonflés en souvenir de ce magnifique jour anniversaire tout coloré. 

KLERVY ET LA LIBELLULE DEMOISELLE ROUGE

Il était une fois un joli poupon âgé de six mois. C'était une charmante petite fille brune aux yeux noirs. Elle vivait avec son papa, sa jolie maman et sa soeur JADE auprès de la ville-capitale ROAZHON.

Cette petite famille bretonne vivait auprès d'un lac où beaucoup de personnes pique-niquaient le dimanche lors des jours ensoleillés.

Une journée de fin de semaine bien éclaircie, KLERVY se retrouvait sur un édredon moelleux près de l'eau du lac.

Elle observait les mouvements propres à la nature face à elle. Elle gazouillait parfois de plaisir réel sous le regard enchanté de ses parents.Beaucoup de libellules demoiselle tournoyaient,virevoltaient, pourchaissaient les mouches et les moustiques insatiablement devant le nourrisson immobile.

KLERVY était une petite fille très souriante. Elle était toujours d'humeur égale. Sur son édredon, elle babillait de joie. Soudain elle leva son petit poing avec le bras levé. Elle resta dans cette position jusqu'à son endormissement total. Dans son sommeil angélique, elle maintenait son poing en l'air. Sa maman qui la surveillait s'en intriguait. Son papa et JADE marchaient autour du lac. A leur retour, ils furent étonnés de voir KLERVY dans son attitude, complèment endormie.

A cet instant précis, une libellule demoiselle toute rouge se posa sur le poing de la main tendue. Ce fut un moment inouï. Doucement KLERVY ouvrit ses yeux. Elle ne bougeait pas. La famille était inerte. Tous admiraient le joli insecte. Le temps s'écoula. La libellule demoiselle gardait sa position. KLERVY était émerveillée. Le papa immortalisa cet instant précieux et magique, si insolite, en le filmant. Le soleil commençait à filer à l'horizon. La belle demoiselle-libellule reprit son envol quand le papa prit le poupon dans ses bras pour le placer dans leur voiture. KLERVY ne quittait pas le bel insecte des yeux. Dans son langage, elle semblait lui dire :

"- A bientôt belle libellule !"

Toute la semaine, la grande soeur raconta, à sa façon, l'histoire de la libellule du lac. Sa maman lui raconta que cet insecte est protégé par l'homme mais commence, néanmoins, à souffrir de la pollution environnante.

A l'école maternelle, la maîtresse de JADE raconta que la libellule fait partie de la famille des odorates, un groupe d'insectes dont les origines remontent avant la préhistoire.

Parfois la demoiselle libellule fait la roue, en plein vol, pour aller pondre ses oeurs dans l'eau ou sur un morceau de bois flottant pour être sûre que les larves tomberont dans l'eaui. QuandJADE raconta à KLERVY et à ses parents, la maman ajouta :

"- Cet insecte sort d'une nymphe. Il est urgent de les protéger mes enfants car beaucoup volent avec une petite feuille pour s'auto-protéger de l'air pollué."

Désormais la petite famille décida de participer à la protection des libellules. Ils achetèrent des vélos pour se rendre au lac et moins polluer. JADE raconte encore et encore comment les libellules-demoiselles volent avec des petites feuilles pour ne pas mourir....